vendredi 20 juin 2008

Est ce que je t'ai déjà parlé du jour ou un indien m'a emmené dans sa tribu pour y faire le rite du "mélange des esprits" ?



...

Non ?

Normal, ça n'est jamais arrivé.

En somme il y a des jours où t'aimerais bien écrire sur des trucs de fou, mais tu préfère faire des blagues.

Et puis il y'a aussi des jours où t'écris pour pas dire grand chose, genre aujourd'hui et le dernier post.

Alors quand même je vais vous montrer un truc dingue :



UN SCORPION !!!!

Et attend, c'est pas finis... :



UNE MYGALE QUE J'AI APPELÉ MYGALOR !!!



Même que j'avais faillis marcher dessus. En vrai elle était grosse comme un gros rat. Normal car mon pote Sam, qui est un quasi-entomologiste, m'a certifié sur le coup que nous avions sous les yeux le plus gros modèle d'araignée du monde. Encore que celle ci était un mâle (alors je sais pas comment il savait ça Sam) et que donc sa femme est encore plus grosse.


Voilà c'était la minute "le blog des animaux de Plop, 8 ans".

Ravis que ça vous ait plu.

Ce soir, fête de la musique oblige, je vais voir "Birdie Nam Nam", je les ai jamais vus. Bonne fête les copains ! Et surtout Big Up à Limogne en Quercy, où il y aura encore une fois, sans aucuns doutes, l'une des plus belles décos du monde.

mercredi 18 juin 2008

Dans la peau de Plop Monsieurvitch

-Une photo que j'ai pris de l'avion.
-...
-Je rigole.



Salut mon petit père, mon Polo...

Aujourd'hui c'est à toi que j'vais causer. Plus qu'un mois et demi avant ton départ et voilà pas qu'tu t'met à douter. Moi, São Paulo et mon père, Brésil, on t'as accueillis comme un roi venus de la vieille Europe. Tu n'étais pas le premier à débarquer de là bas, alors on sait y faire avec les garçons comme toi. Et tu sais toujours pas quoi penser de ton départ, rester : oui, partir : oui aussi...Rinnnnn, un peu lourd coco ! Rafraîchis toi la mémoire, dis toi que déjà, ce que t'as fais ici c'est pas mal... Tu peux (ne pas?) partir tranquille.

Rappel toi, le premier jour...

...wiuwiuwiu... flashback...wiuwiuwiu...fondu au flou, depuis ma chambre de Butanta où je suis en train d'écrire. Y trônent, sur mon unique commode, les vestiges de mes ballades, cailloux du Roraima, Or d'Ilha Grande, coquillages d'Ushuaïa. Mes trophées, mes fiertés...wiuwiuwiuww...flou... et mise au point sur un jeune homme, assis dans un aéroport géant, le "Guarulho international airport", nous sommes le quinze janvier de l'année deux-mille sept, il est six heures du soir...

Il a une jolie p'tite barbe, une casquette rouge et les cheveux longs qui lui font comme des bouclettes derrière sa nuque. Il vient de passer plus de dix heures dans le Paris/São Paulo de neuf heures. Il est assis sur un bloc, perdus, dehors la nuit est tombé et il doit faire vingt degrés, on est en hiver au Brésil.

-Eh ! Mais c'est moi !

Oui, ferme là.

Il mime le type blasé, celui qui sait où il est et pourquoi il y est. Mais ton esprit, Polo, ton esprit lui il ouvre grand les yeux. Tout ce qui passe, toutes ces annonces dans ce charabia que tu ne comprend pas encore, tout doit être imprimé, retenus. Tu n'a jamais inspiré, ouvert les poumons de ta mémoire, aussi profondément, c'est une première et tu ne t'en rend même pas compte, tu n'en as pas le temps !
Une jolie fille, blonde, dans un survêtement bleu au dos duquel est imprimé en lettre capital "BRASIL", passe et te fais un beau sourire. Tu es content, ça rassure, quelqu'un t'a dit "bienvenue!". Tu regarde les plantes vertes du hall, tu regarde le dallage de marbre, les piliers de béton, les serveurs du café habillés en pingouin, les familles qui se réunissent, les couples qui se quittent, tu regarde, regarde, regarde. A ce moment précis, tu pourrais avoir cinq ans, tu te sens tout pareil. Téléporté, avionnisé, d'un bout à l'autre de la Terre, tu t'es catapulté en Amérique.
Arrivé, tu n'y crois même pas, personne ne t'attend, tu es seul, tu vas enfin te frotter à ce dont tu à toujours rêvé : ta foutue liberté. Mais bonhomme, tu es dans dans la cinquième plus grosse ville du monde ! éhéh, t'as pas fini de rire !
Alors c'est la mission, il faut te lever, prendre tes bagages, sur ton dos parce que tu ne sais pas encore que dans les aéroports, les caddies, c'est gratuit ! Et puis tu vas acheter un ticket de téléphone pour appeler un type qui, deux jours avant que tu ne parte, t'as dit "-Ok, tu peux dormir chez moi", Gustavo, qu'il s'appelle.

Acheter un carton de téléphone. Tu baragouine de l'anglais, non ça marche pas. Tu t'essaye aux bribes d'italiens qui te reviennent de ton Bac, passé il y a déjà six ans. Bof, pas beaucoup mieux, mais tu fini par l'avoir ton carton. T'es un vrai winner toi dis donc ?!

-Ouais! Je sais !

Gustavo parle en français au bout du fil : Aaah t'es content, hein ! Tu te voyais déjà montrer tout ce qui t'entoure du doigt en disant: "-ça, caillou !" ou encore: "-Toi, Gustavo, moi, Paul". Couillon, va ! Comme les conquistadors lors de leur premiers contact avec les indiens peut être ? : "-Moi chef, toi, ta gueule".
Ton humour caustique à deux balles ne fera pas d'étincelle ce soir, mon cher.
Quoi qu'il en soit, ton sauveur va passer te chercher, mais dans trois heures... ça fais déjà deux heures que t'attend, mais ça c'est vrai que tu t'en fout pas mal. Tu es arrivé à São Paulo !
Excellent ! Trop bien ! Tout le monde t'as dit que c'était peut être la ville la plus moche du monde et toi t'es super-hypra-heureux d'être là ! Alors là je dis chapeau coco, t'es le meilleur !
São Paulo, El Dorado, ça rime après tout et surtout c'est sur le même continent !

Alors à toi la grande vie.

Cinq heures plus tard, après que Gustavo soit venus te chercher dans son rutilant 4fois4 Ford, tu es en terrasse du "Filial", café historique du quartier festif de São Paulo, Villa Madalena. Des pingouins te servent ta première Caïpirinha, Gustavo te regarde en souriant et en te parlant des filles d'ici. Tu ne l'écoute pas vraiment, la caïpirinha, que plus tard tu appeleras familièrement "caïpi", c'est bon, ça goûte, tu te dis. T'es gentil, t'es un brave gars, tu sais plus où t'habite, bienvenus sur la lune, Polo. Bois un coup, va.

Et maintenant je te regarde, depuis ma casinha de Butanta, mon petit père, petit frère, tu peux être fier, c'est déjà pas mal ce que tu as fais ici, ouais, ça vaut bien un retour direct São Paulo/Paris, avec l'avion de seize heures... Samedi trente juillet de l'an deux-mille huit.

D'ici là, fais ce que tu dois faire, dire au-revoir à ton Amérique à toi.

-Encore une photo que je n'ai pas prise, mais que j'aurais pu. Elle à été faite de l'Edificio Italiano, pour ceux qui connaissent. En face c'est la "vague" de Niemayer, j'aime bien ce building. Derrière, c'est la Paulista.



Pendant que j'écrivais ce post, j'écoutais "Modest Mouse", l'album "We Were Dead Before The Ship Even Sank" paru en 2007, qu'est pas mal du tout, enjouer quoi; sinon je buvais de la bière "Antartica" et fumait des cigarettes "Carlton" (les meilleures du monde).

Merci à Prada, Hugo Boss, Bentley et Haribo d'être des marques.



samedi 7 juin 2008

Spéciale cacedédie à ma p'tite famille !


Salut les copains,

Aller comme d'hab', un petit mot d'excuse pour te dire que c'est pôs bien ce que je fais de pas finir de raconter mes aventures intra-ordinaire (réfléchis toi aussi sur ce mot : "intra-ordinaire", je suis pas très sûr de ce que ça veux dire non plus, je viens de l'inventer).

Faudra bien que je vous raconte un jour l'effet que ça fait, pour un jeune gars comme moi, de se réveiller un beau matin en haut d'un volcan éteint depuis la nuit des temps, tout là haut, à la frontière du Brésil avec le Vénézuela (à votre droite) et de la Colombie (sur votre gauche)... surplombant la jungle et salué par le chant des Aras géants. Ouais.

En attendant, je viens de lire un petit article sur un blog que j'aime bien "les mots ont un sens" et ça m'a rappelé ces bons débats bien chauds qu'on avait eu en famille (je vous aime!), avec tantes, oncles, cousines, cousins, chats, crocodiles, brins d'herbe etc... Durant ce fameux printemps 2005.

On se prenaient les cocos sur... Tintintin!!!.... : Le TCE !!! héhé...

AaaaaaaaH... On était pas tous d'accord ! Alors qu'on est si proche d'habitude sur tellement de sujets. Mais c'est ça qu'est bien, je revendique bien haut le besoin de débat en famille. Y'a pas meilleur endroit pour parler politique que la famille. Parce que c'est risqué.
Ben oui, personne à envie de se brouiller à mort en famille, vus que c'est -en général- les premiers à t'accueillir au paradis (enfin je crois, après Saint Pierre, c'est eux et puis ils te montrent où c'est les chambres, la salle de bain, les waters...), alors du coup t'es bien obligé de faire attention à ce que tu dis et comment tu le dis. Et moi je trouve que ça permet de poser serein les problèmes du cassus-belli sur lequel le combat d'idée va avoir lieu.
Attendez, j'ai pas dit qu'il y'avait jamais de dérapages ou de grosses vautres bien orgueilleuses, eh, ça fais partie du jeu, sans, y'aurait pas d'enjeux. Mais voilà, en famille, tu vois, tu sais qu'il y'aura toujours un pardon, une excuse, qui n'oubliera pas de te réconcilier aussi sec avec ta Tata ou ton Tonton bien aimé (surtout que des fois ils te font des chouettes cadeaux à noël ou à ton n'anniversaire, pas tout le temps, malheureusement, mais ça arrive).

Bref, de lire ce truc, sur ce blog, ça m'a rappelé ma petite famille et ça m'a donné envie de leur dire bonjour à tous et comment ça va et que j'pense à vous depuis le nouveau monde et que j'suis bien content de savoir que vous existez ! Même que j'ai pas écris beaucoup de lettres, ben c'est pas pour ça que j'oublie les proches... Et donc j'écris ce petit post...

C'est bizarre de penser à sa famille en lisant un texte qui cause de lois constitutionnelles européennes, mais c'est pour ça que j'la kiffe ma millefa ! Alors cette fois je conclurais en disant bon vent à tous et surtout à Mémé, Tata , Tonton (je sais qu'ils adorent se faire appeler comme ça !), Cousin et Cousine !

Et aller, une petite photo de oim, sur la bête, pour montrer comment que j'étais pas peu fier une fois là haut !




Histoire de pas oublier de vous faire baver sur mes balades ! héhé !

Ciao, j't'embrasse famille !