dimanche 27 janvier 2008

Bienvenus Plop Monsieur à Bizarria

Voilà,

Première étape de mon voyage en stop à travers le Brésil et déja un paquet de pouet pouet à raconter.

Brasilia... ou plutôt Bizarria.
Enfin une ville déssinée par des robots, pour les hommes ! Non, sans rire, cette cité est complètement dingue. Du jamais vus. En fait, comme si on avait laissé au Corbusier le soin de redéssiner Paris...

Qu´est ce qu´il aurait fait ?...

-¨Bon, les gars, on m´à dit de faire une ville nouvelle. Alors j´ai eu une idée... en regardant ma règle et mon équerre, j´me suis dit : on va faire une ville en lignes droites et en angles carrés.¨ Qu´il aurait dit le Corbusier. -¨Et après, avec ces angles et ces lignes et ben on va metre des cubes dedans ! C´est pas chouette comme idée ça les gars !?¨

Et nous on aurait répondus :

-¨Ah ben écoute vas-y écoute, hein, fais comme tu le pense, nous on y connais rien...¨

Érreure ? Je sais pas... Brasilia, déssinnée par Niemayer, le Corbusier Brésilien, est loin d´être un échec. Dans son genre, c´est une réussite, mais voyez vous, cher ami, les avenues de 200 mètres de larges, les perspectives de cubes, les espaces entres les constructions, tout ça, ça fait parfois un peu trop... Pas question de se déplacer à pied dans la ville, c´est trop géant...

En fait, c´est la première fois que je vois une ville aussi... comment dire, ¨cérébrale¨... Disons que tout est oeuvre d´art contemporain (voir ¨chef d´oeuvre¨), tout est références aux mythes du pays, formes optimales , musées laïques, ce que l´Architecture offre de meilleure sur le papier et ce qu´il y à de plus étrange une fois construit.

Parce que tout à été fait avec bonne intention, l´homme à besoin d´espace, donnons en lui... ou, le pays peût être en guerre, faisons en sorte que l´armée puisse investir les lieux le plus facilement possible (par exemple, les routes sont aussi des pistes d´atérrissage pour les avions de chasse)... Enfin, vraiment, cette ville, c´est Mars, vraiment...

Mais comment vas tu à part ça ? me demanderez-tu.

Bien, mortel bien, old´chap !

Mon voyage d´environ 1500/1600 Km de São Paulo à Brasilia à été sacrément folklorique (oui, c´est moins de km que je pensais)... ´tain !

J´étais dans un film de Kusturica, matiné de gonzo de Hunter S. Thompson (le fameux journaleux qui à écrit ¨Fear and Loathing in Las Vegas¨, sous acide).
Emmené par un camionneur suréxcité pendant quinze heures de voyage (Yaaaaaahouuuuu!!! Yiiiipiiiie!!! Yiiiiiiihaaaaaa!!!!!), des routes dignes de la Bretagne après les bombardements alliés de ´45, une moyenne, sans rire, de 120/130 km heure alors que le camion est chargé à bloc... Une cabine ou que tu te cogne vraiment partout (je me suis tout particulièrement ravagé les tibias). Une pluie, que tu vois que dalle à plus de 5 mètres, comme dans les films américain quand le Héros il est triste et enfin, surtout, un camionheros qui, pour ne pas s´endormir, roule constamment à gauche...

Pfiou !

La crotte sur le gâteau : j´arrive à Brasilia à 5 heures du Mat´, sous une pluie sur-battante, en balieue, seul, perdus... L´Aventure c´est l´Aventure ! c´est bien ça, non ?

Mais, j´ai été récompensé à hauteure de ce qu´il à fallut endurer. Thiago, mon Hôte, est un généreux, un vrai. De plus il m´à permis de vivre des trucs ici que je pense que pas grand monde vit ailleurs, je vous raconterais ça plus tard les copains, il faut que j´aille manger.

Juste un truc, puisque ke vote à l´air de sérieusement pencher pour Manaus, ma prochaine déstination sera... ... Recife !! Puis Natal, Belem et enfin Manaus, que j´éssaierais de rejoindre en bateau sur l´Amazone... ça vous va ? moi oui...

Aller je continuerais plus tard.

Ciao !

mercredi 23 janvier 2008

Faux départ !



Bonjour toi !

Bon, c'est un faux départ,

Je suis encore chez moi, à São Paulo. Mais, j'ai trouvé un camion pour Brasilia, il part demain matin !

C'est trop du jeu de paume !
(de la balle en anciens français)

Voilà, j'téxplique, hier je suis arrivé un peu tard dans le Marché d'Intérêt National de São Paulo, le CEGEASP, du coup il n'y avait plus énormément de monde... En plus, la majorité des cammioneurs à qui j'ai parlé allaient pas au nord, mais au sud. Ce marché étant assez géant, j'ai néanmoins eu le temps de faire mes repérages. Mais plus le temps passait, vois-tu, plus la nuit se couchait. Le CEGEASP est un peu dans un quartier craignos, Lapa, au nord de São. Beaucoup de favelas, voir pire, des familles entières avec 5, 6 ou 7 enfants, vivant dans des maisons en cartons sous les ponts...

Le mérite des favelas, c'est qu'au moins y'a du dur, de la brique et de la tôle. Certes la brique pue la mauvaise qualité, mais ça donne un aspect à la chose...

Les villages en cartons, on à beau croire qu'on va finir par s'y habituer, ben c'est faux. Tu sais, voir les petits jouer la d'dans à côté de leur parents qui eux ne s'amusent pas du tout, ça te tord toujours les boyaux (même si on s'habitue pas plus aux favelas, hein...).

En plus, il faut bien voir qu'en général, ces petites cases sont au beau milieu d'un traffic incessant de bagnoles et de camions, qui crachent des déca-tonnes de saloperies carboniques par jour. J'ose pas imaginer les poumons des gosses...

...

Non, on peut pas s'y habituer, pas possible... Tant mieux tu m'diras et même si on peut pas y faire grand chose sur le coup, on peut toujours le refuser...

Mais reprenons,

Donc à un moment, je me suis dit qu'il valait mieux dégager avant qu'il ne fasse vraiment sombre.
Mais comme je me suis imposé mon voyage en stop, plus moyen de reculer. Alors sur les conseils des camionheros d'hier, je suis revenus ce matin.

Eh ben, si tu voyais la vie du marché aux fruits de São Paulo par un banal matin de semaine, tu serais, disons, sur le séant. Pour rester classe...
Ouah, mais ça grouille ce truc ! T'as des odeurs... ça passe de la bonne senteur de mangue ou d'ananas ou de tout les fruits que tu puisse t'imaginer (et d'ailleurs même de ceux qu'tu peux pas imaginer); à la pire shlingueure ultra aigre de la pourriture de tu sais pas quoi...

Les camions de toutes sortes se bousculent pour aller se décharger ou au contraire remplir la barrique. Des cammetars, t'en as des beaux tout décorés, avec des fleurs, des klaxons géants, des jolies remorques, elles aussi peintes avec des trililis. T'en à d'autres, bien ravagés, qu'ont pas goûté à la saveure d'un bon coup de peinture depuis le déluge. T'as aussi les camions bien beaufs, avec les nanas peintes à la bombe sur le capot. Et puis y'as ceux qui viennent du Chili, d'Argentine, du Paraguay...

Tu les trouves tous... et ça à de la gueule... j'te jure...

Donc t'as les camions et entre eux, une fourmilière humaine qui bosse, qui sue, qui te trimballe des trucs qui viennent de partout pour les envoyer nulle part...
Les gars qui bossent sur les quais ont tous clairement l'air d'être des journaliers, avec leurs diables en bois fait par leur soins et leur frusques de clochards. Ils s'arrêtent pas. Ils en bavent, tu veux du prolos de chez prolos, ben là t'es servis. Enfin, c'est plus du sous-sous-sous-prolo quoi...

Et moi au milieu de tout ça, avec ma chemise propre et repassée, mes grosses chaussures de marche et mon jean nickel, tout ça pour faire bonne impréssion... J'aurais pus arriver habillé en pire punk que je serais quand même passé pour un marquis ! Et puis mon barda sur le dos... Mais bon, personne n'à fait attention à moi, je crois qu'ils avaient autre chose à faire...

Alors voilà, j'me suis mis en quête du graal, un camion pour Brasilia, mon premier stop avant le Para. Tu te souviens que c'est là bas que j'vais au moins ? En tout cas avant d'aller là ou tu m'auras dit d'aller...

Après avoir demandé à pas mal de gars, je finis par trouver deux camions qui vont à Brasilia ! Youpi !

J'aborde les gars, très sympas, ils me disent qu'il n'y pas de problèmes. Bon, l'un voyage accompagné de sa femme mais l'autre est seul, il me dit qu'il part demain, jeudi, autour de 11heures...

Tape m'en cinq mon pote !

Après cette introduction, ils m'offrent même à boire l'apéro du midi, du cognac et ensuite à manger avec eux -très gentils ces deux là. Je leur dit que je vais dans le Para, ils me parlent des maladies pour lesquelles il faut un vaccin, des petits malheurs qui peuvent arriver -ça je le garde pour moi (l'un d'entre eux, qui s'appel Paulo, nous montre des petites cicatrices toutes rondes qu'il a sur les jambes...lalala). Ils me brieffs quoi... On finis de manger, ils partent faire leur sieste. Rendez vous est pris, demain, même endroit, neuf heurs du mat'...

J'suis bien content tu sais...

Aller, je te laisse, la prochaine fois, je t'écrirais de Brasilia, on m'a dit que j'allais y apprendre ce que le mot "marcher" veut dire...


Ciao l'ami(e) !

§-q:)

Plop Monsieur

lundi 21 janvier 2008

Prend ton sac et tire toi !


Depuis quelques jours maintenant, une chose, ou plutôt une obsession me taraude, me trottine dans la caboche...

M'en aller.

Ouais mais,

Où ? Combien de temps ? Comment ?

Où : au nord.

Combien de temps : autant qu'il le faudra.

Comment : ...Ah...oui... ça c'est une bonne question.

J'ai plus un rond. Il faut dire que j'ai claqué un peu à la manière de Barry Lindon, dans le film éponyme de Kubrick...

Bon, pas exactement comme Barry Lindon, disons que j'ai pas acheté de château style "rennaissance" dans le Yorkshire ou le Sussex... Mais quand même, le voyage en Argentine, les gauchos, les indiens, les baleines et la fin du monde, ça à un prix. Surtout pour un jeune étudiant de socio comme moi.
Evidemment, me plaindre est un peu déplacé, je vous l'accorde. Je vis au Brésil, il fait beau, je mange bien, je fais la fête, c'est les vacances... Et vous vous êtes en France, il pleut et il fait froid, le travail est dur, y'a pas de petit singes dans les arbres et l'éxtrême droite est au pouvoir (désolé, mais quand parfois le pays me manque, je m'en fais une image bien sordide de manière à me regonfler les cocos).

Alors trêves de jérémiades...

...vous avez assez à faire avec les étudiants qu'y'a au bled... Je rigole. A ce propos, j'aimerais bien qu'on m'attende pour le Grand Soir, ou le Petit Matin, peu m'importe.

(Vous allez pas me croire mais là, en écrivant, j'écoute "Take On Me" de Aha à fond les ballons. Parfois je fais une vrai teen des "Année Collèges" moi ! [bon après y'a du Tom Waits, "Closing Time", j'rétablis la balance])

Bref, j'aimerais bien "prendre l'oseille et me tirer", mais sans oseille, que dis-je, sans flouze, comment vais-je bien pouvoir me tirer, que dis-je, prendre le large ?

Eh bin en stop, pardi !

Mon sac, ma trogne et hop !

Oui, demain je me casse de São Paulo en stop, à la fraîche, tranquille.

-"Ouaich", comme on dit dans l'16° arrondar' de Panam.

Et pour ce qui est de la couche (là où qu'tu dors), je m'arrange avec les copains de "couch surfing", le site qui référence tout les gens prêts à acceuillir les voyageurs, les vagabonds, les artistes (bââââââ, c'est un peu sale tout ça non ?).

Voilà mon plan : demain, je pars au marché d'intérêt nationale de São Paulo et là, je cherche un "camionheros" qui m'embarque pour Brasilia -pas la porte d'à côté, puisque c'est en gros à 2000 bornes de ma coquille de noix.

Mais peut être vais-je devoir me contenter de moins pour la première étape, surtout ne pas faire de plan sur la comète. Je sais que les routes brésiliennes sont peu empruntées, que donc il va peut être me falloir plus de patience que je ne l'imagine.
En fait mon premier objectif de balade sera de relier la ville de Xinguara, dans l'état du Para, [pas mal] au nord de Brasilia. Là bas, j'aimerais beaucoup faire la rencontre d'un religieux bénédictin qui est avocat et qui défend depuis une trentaine d'années les intérêts des Paysans Sans Terre de la région. Depuis octobre dernier sa tête est mise à prix, trois hommes ont été engagés pour l'abattre. Si vous voulez en savoir d'avantage sur ses problèmes, je vous invite à aller sur le site d'Amnesty en cliquant là.

Les temps sont durs et faire la rencontre d'un homme aussi courageux et aussi généreux ne peut que me grandir mais aussi -et c'est ce que j'attend le plus de cette possible rencontre, me rassurer sur la nature humaine.

Pas que je sois complètement péssimiste, mon voyage en Argentine fût à ce titre une grande source d'éspoir pour moi, mais mon caractère fait que j'éprouve un constant besoin de preuves quant au fais qu'il éxiste des âmes charitables en ce [bien] bas monde.

Et puis la déglingue, c'est important, donc la perspective de partir un peu à l'arrache dans un pays qui est encore plus à l'arrache, moi je dis :
- "Banco ! c'est où qu'on signe Eddy ?"(Barclay, bien entendus).

Voilà pour ma première étape. J'éspère y arriver, le chemin est long, mais après tout j'ai bien réussi à descendre jusqu'à Ushuaïa...

Evidemment, descendre au sud c'est plus facile que de monter au nord, ça fait une sacrée côte jusque là bas !

AH !

AH !

Et puis après ?

Eh ben, heu... je sais pas donnez moi des idées !

Dites moi où que c'est bien !

Donnez moi des adresses d'ailleurs, si quelqu'un en as.

Je veux dire, là région où j'ai décidé d'aller c'est vaste, hein, en soit dire "-Je vais au nord du Brésil", c'est comme dire, "-Demain je pars en Sibérie visiter la côte d'azur..."

C'est exactement ça, voilà, j'ai trouvé : aller dans le Nordeste du Brasil c'est comme visiter les Alpes dans les Îles Falkland.

Parceque c'est un peu grand, v'voyez...

Plus sérieusement je ne sais pas si je préfère la côte ou l'Amazonie... Recife ou Manaus et plus encore...

Wouuuuuuuuuuuuuuuhouuuuuuuuuuuuuu !!

LIBERTE JE T'AIME !!!

CIAO !

(J'suis un peu éxcité parceque j'ai finis d'écrire ce post en écoutant la reprise de la chanson des "Ramones", nommée "Somebody Put Something In My Drink" par les "Children Of Bodom", une tuerie...)

samedi 19 janvier 2008

Gare à vos fesses (oui oui, les vôtres, pas les miennes!)

Alors les petits jeunes !?

On est pas content ? On veut faire la guerre contre le méchant gouvernement ?

Ok.

Mais regardé un peu ce que nos amis allemand font outre-Rhin...

De quoi donné des idées au petit Nicolas (Cayenne ?...).

Bisou fiévreux et tropicale.

jeudi 17 janvier 2008


Midnight Express

Reprenons le fil en zig zag de mes aventures.

Me voilà donc dans mon beau train patagonique, un chouette lascar de 50 berges. Il sent bon l'époque révolue de la conquête des grands espaces par le chemin de fer.

Oui, pour sûr et qu'on se le dise (j'adore ces tournures; haut les coeurs!).

Nous faisons différents stops dans des "pueblitos" complétement paumés dans le désert. On se demande vraiment ce qu'il peut y avoir à faire ici.
On fait aussi des stops nulle part, en pleine pampa, les problèmes techniques s'enchaînent plutôt bien, ils ponctuent le voyage...
Voyage de plus en plus calme d'ailleurs, le bruit des rails, le soleil se couchant sur les plaines arrides d'argentine, les gens un peu abrutis...

C'est calme.

Mihail et moi décidons de boire quelques bières dans le restaurant, pour faire passer le temps et profiter de ce service, ma foi parfaitement éxotique... C'est vrai que ça dépareille complétement d'avec le paysage lunaire qui nous entoure.
Dans le resto, on fait la rencontre d'une jeune belge d'Anvers. Les étrangers tu les grilles assez facilement dans le décor. S'imaginer pouvoir passer inaperçue ici, c'est imaginer qu'on aurait des super pouvoirs et qu'on pourrait devenir invisible tellement qu'on serait fort -on dirait.

Donc quand tu croise un étranger, au lieu de se regarder en chien de faïence et de se demander "qui c'est çui là ?", autant engager directement la conversation, qui de toute manière est inévitable.
Elle s'appelle Marie, je m'attendais plus à un prénom genre Nickeleck, comme dans Astérix, mais non. Elle aussi, comme moi, voyage seule. On est pas tant que ça en fait, à s'balader en solo. Par contre Madame voyage en seconde classe, parce que selon elle, si tu voyage en dernière classe mais que tu viens bouffer ou boire des bières dans le restos, alors c'est de la triche, t'es comme une sorte de social traître, un jaune quoi... Je ne dis rien en regardant les deux jeunes indiens chanteurs qui sont en dernière -comme nous- et qui picolent tranquilement leur cervoise dans le restos- comme nous. Des traîtres, c'est clair...

En gros, elle me broute déja le ponpon.

C'est une babos -elle sait bien mieux que nous de quoi la vie est faite, c'est comme ça, cherche pas.

Et puis...

Et puis elle fait rien qu'à parler en Anglais. Elle me dira d'ailleurs, toujours en Anglais, qu'elle à passé l'une des plus belles années de sa vie à Toulouse.

Eh ben dis le en FRANCAIS crétine, si tu sais parler français, surtout que Mihail y s'en f*** de Toulouse ! Mais bon, visiblement parler français doit être un peu comme vomir pour elle. A un moment, je commence à lui parler dans la langue de Johnny (qui est belge), qu'elle comprend donc parfaitement. Mais à voir la réaction sur son visage, j'ai dû lui cracher dessus, je sais pas.

Elle m'exaspère, ayé.

Et puis elle engage la discussion sur la séparation de la Belgique :
-"Oh non, il faut surtout pas que la Belgique se sépare!", dit-elle.
-"Mais bon, en même temps les francophones ne travaillent pas...", continue-t-elle de baver dans une mauvaise imitation de ce que peut être la langue de Shakespear.

RAaaaah, lâlâ...

On peut pas être tranquille sur cette planète, je fais le plus beau voyage de ma vie et il faut qu'une Babos nationaliste Flamande vienne m'em*****.
Bon, au final une fois qu'on eût terminer nos bières, Mihail et moi l'avons lâchée, comme une vieille chaussette pourrie. C'est quand elle nous à dit que :
-"La crise en Argentine, ça été une bonne chose pour beaucoup d'Argentins...", que j'ai décidé de m'en retourner dans mes quartiers.

On ne me demande pas pourquoi, hein, j'pense pas qu'ce soit la peine.

Bref, après ce petit interlude fort énervant, parce qu'elle était particulièrement snob avec moi, mais pas avec Mihail, qui lui est américain; je me suis remis à regarder le paysage défiler devant moi, assis sur le rebord du train. Perdus dans mes pensées (pensées : "é-e-s" ou pas ?).

La nuit est tombée, le train file. Pleins phares sur le rideau bleu-violet du ciel, nous sommes la seule lumière à des centaines de milles à la ronde...
Autour, la terre est blanche. Reflets d'argents du désert et sombres immensités s'enchaînent à mesure que le train turbine. Lumières et ténebres en Amérique Latine.

A ce propos, je lis en ce moment un très bon livre que mon frangin Antoine m'a offert il y a de ça un an, "Les veines ouvertes de l'Amérique Latine" d'Eduardo Galleano. Bon gros réquisitoire contres les politiques coloniales de l'Europe puis des Etats Unis dans les pays d'Amérique du sud. C'est pas réjouissant, c'est pas beau comme un char (tant mieux) mais ça éduque pas mal.

Merci frère.

Quoi qu'il en soit, après un long moment à me balader dans le train de l'avant à l'arrière, puis de l'arrière à l'avant et re-re-re-belotte; je me dis que je pourrais me coucher et donc perdre mon temps à dormir.
Ah. Ma place est prise par deux jeunes femmes et leur bambins. Ne pouvant décemment pas les déloger en leur montrant mon ticket, comme certaines odieuses personnes aiment à faire, je me mets en quête de trouver un autre endroit.
Pas facile, il faut bien l'avouer. Mais je finis par me trouver un siège tout confort dans l'ultime wagon du train. Avant, ça devait être une rame de seconde classe ou de première, mais vus l'état de délabrement avancé de la chose, la compagnie à fait une fleure au plus pauvre clients en leur offrant ce wagon, en plus des autres plus craignos encore.

Donc je m'installe, dans le noir, puisqu'il n'y a plus de lumière depuis une bonne trentaine d'années dans cette rame et je commence à m'endormir, content, heureux, suave, déluré.
Il est minuit ou une heure et je ne tarde pas à trouver le sommeil.

Trois heures du mat', réveil un peu rude, ma bouche est pleine de poussière, mes yeux aussi, mes mains, mes cheveux... What the f*** !? Dirait Lady Dee.

J'ouvre les yeux et je me rend compte que quelque chose cloche. Dans le peu de lumière filtrant jusqu'à mes yeux, un nuage de poussière d'une éppaisseure non négligeable, se trémousse.
Mmmhmm, que se passe t'il ici ?
Je me lève, les gens se réveillent aussi, l'air est devenus vraiment plus réspirable ici... Je pars chercher de la flotte, du côté wagon restaurant; sur le chemin, je me rend compte que c'est toute la classe touriste qui est bourrée de poussière mais que, dans les autres c'est bien mieux.
Les portes latérales du train, depuis lesquelles je regardais le paysage tout à l'heure son toutes fermées; je sais il faut pas être physicien nucléaire pour comprendre qu'à priori, la poussière vient de dehors... Mais quand on est un peu dans le sac, comme moi à ce moment là, on se demande quand même plein de trucs, genre :-"Mais d'où c'est qu'ça vient toute cette @**##§§ de poussière de §§£µ% !?"

Je suis pas physicien nucléaire, c'est sûr. Donc, en tant que pas physicien, mon reflexe fût d'ouvrir une porte de dehors, pour voir...

WOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUSSSSSSSSSSSSHHHHHHHHHH!!!

Doux petit bruit à mes oreilles de mec pas réveillé, accompagné d'une bonne dizaine de kilos de poussière instantanément infiltrés par la bouche et le nez jusqu'au fond de ma gorge...

C'est un vrai régal.

L'éxplication était donc simple. Inutile si j'avais été plus fin de faire "l'éxperience de la porte" : on traverse juste une tempête de sable ou plutôt de poussière...
Voilà.

Renseigné sur l'origine de mon désagremment, je décide donc de retourner me coucher... En vain,evidemment, une fille a pris ma place. Je commence à mieux comprendre le petit jeu du "qui va la chasse perd sa place" qui règne dans ce train... Et inutile de tenter un"qui va la pêche le repêche" avec les gens du coin, cette règle n'éxiste pas.

Ok ok.

Alors bon, il est trois heures et demi, je vais me boire quelques bières de plus, il n'y a de toute façon plus aucune place pour dormir, sauf dans les W.C... Si si, certains braves y ont plantés leur quartiers. Avec l'odeur regnante, je leur dit chapeau.
Bref, je me mets à passer le temps avec quelques uns au bar. Je m'assois à une table avec d'autres Argentins qui eux aussi boivent, faute de place pour dormir.

J'attend, on parle peu, je fais plusieurs allers-retours entre mon wagon et le restos, des fois qu'une place se libèrerait...
Finalement, à cinq heures du mat, je trouve un siège de libre. Cool, je vais pouvoir dormir au moins trois heures !

Mais non, même pas ! Le destin, quand il décide de rigoler un peu avec toi, il fait généralement pas semblant. Ben oui, manque de bol, dans mon wagon il y a... une colonie de vacance !

HAHA ! C'est génial !

La poussière les a complètement réveillés et maintenant ils jouent aux fantômes ! Alors avec leur couvertures sur la tête, les gamins font "wouhOUOuuouuhouoOUUuu"...
Pour dormir je vous le conseil, c'est très reposant et ça ne tape du tout sur les nerfs.

Les chicos et les chicas vont jouer à ça le restant de la nuit, siempre.

Mais rassurons nous, même dans ces conditions, on peu dormir, je l'ai fait. Ca rassure hein ?
Au petit matin, mon poteau Mihail me réveille, celui-là, je sais pas comment, mais il à réussis à écraser toute la nuit, à la manière d'un phoque un peu. "Respect", donc.

Il doit être huit heures du mat' et nous voilà arrivés à "San Antonio de je sais plus quoi"...
On est sur la côte. Le soleil brille.

Comme prévus, Mihail et moi cherchons, puis trouvons, un bus pour aller à Las Grutas, station balnéaire assez prisée des Argentins, bien que toute petite. Mais c'est pas loin.
Une fois arrivés, fort fourbus de notre voyage en "galaxie express", nous sommes un peu déçus par la carte postale. Las Grutas c'est mignon mais pas transcendental.

Et puis ça fait un peu mort, le désert derrière, la mer devant, c'est beau, mais si en plus t'y ajoute une ville sans aucune activité humaine... ça fait un peu fuir.

Ce que j'ai fait.

Je me dis que je ne vais pas passer la journée là, je ne suis plus très loin de Puerto Madryn et des baleines, moi j'y vais. J'essaye mollement de convaincre Mihail de me suivre et de continuer l'aventure; mais bon, disons que c'était un bon copain pour la montagne, pour la mer il à l'air moins frais...
Au final on se dit au revoir, embrassades, "t'es super dude, reste comme t'es !", "non c'est toi qu'est super", "non, toi", "t'es mon homy maintenant"...etc...

Finalement on se quitte ici, sous le soleil blanc et le ciel bleu, les couleurs du drapeau argentin, claires. On se sépare là, dans une petite ville côtière que personne ne connaît et dans laquelle il'y a de grandes chances que ni moi, ni lui, ne remetions jamais les pieds.
Dans ces moments là, tu te demande ce que tu fais exactement, comme ça, nulle part. Et en fait tu ne sais trop ni quelles questions tu te pose, ni pourquoi tu essaye de te les poser.
Alors t'abandonne et tu te laisse porter, la vie c'est des coup de vents qui soufflent dans tout les sens, nous, on est des cerfs-volants.

"Saudade", comme disent les brésiliens, nostalgie mélancolique et douce, heureuse et amère...



Tout ça à la fois... Presque trop, en fait.

mardi 15 janvier 2008

Honte sur moué...

Honte sur moi,

Je n'ai pas souhaité la bonne année à ceux qui tombe par hasard, ou par masochisme, sur mon blog (ben oui, il en faut du courage pour lire ma prose en vers léonin).

Je répare l'erreur,

Bonne Année 2008 !

vive la commune et à mort les aristochats !

La fraternité ou la mort !

Et enfin, last but not least :

Salut les copains ! ou la mort ! (j'ai dit "mort" les deux fois d'avant, donc fallait bien que je le redise)

Merci Sebastien, merci.

Sebastien Fontenelle est un bon, c'est clair.

Peace

http://vivelefeu.blog.20minutes.fr/

Je sais, j'me répète...

samedi 12 janvier 2008

Patagonie Express 999

Le fameux chapitre tant attendus du train.
(vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandires)


Reprenons là où j'avais vraiment arrêter, c'est à dire lorsque je faisais du cheval avec les cow boy et Mihail, mon roumain de new yorkais...

Après avoir sillonné les Andes sur mon fidèle destrier "Julio", nous avons finalement décidés de repartir...

Aaaah, "repartir", j'aime ce mot !

Bref,

Nous avons donc quitté El Bolson, le village des Gauchos, pour rejoindre Barrilloche, la "grosse" ville du coin, la station touristique.

Que pouvions nous faire ? Nous transformer definitivement en trappeur ? Partir à la conquête des sommets Andins ? Manger des castors ? Et des crottes de lapin (Peut pas m'en empêcher... désolé...) ?
Non, le mieux était de s'en aller, d'aller vivre de nouvelles aventures ailleurs, à l'Est, comme disait l'oncle Adolphe. Et pour ce faire, nous prendrons le "Trans patagonico". Un train magique tout droit sortis de "Galaxy Express 999" (mais ça c'est une référence que les moins de 20 ans [et encore] et les plus de 30 [quoique, j'en connais c'est des gogoles] ne peuvent pas connaître). Un engin, enfin un train, qui fait deux fois par semaines un voyage magique à travers la patagonie, pour parler comme dans les dépliants de "Look voyages".

C'est grâce à Mihail si j'ai pus faire ça et je ne l'en remercierais jamais assez.

En fait,en arrivant dans les Andes, il avait repérer qu'il éxistait une gare à Barriloche, moi, plutôt sceptique, je ne pensais pas qu'elle fût en état de fonctionnée. Comprenez, on était allé faire des repères autour du bâtiment. Ce qui en ressortait clairement, c'est que les rails étaient parfois tellement enfoncés dans la terre qu'il était bien difficile de s'imaginer qu'un train, de quelque importance fût-il, puisse se balader la dessus...

J'ai eu tort, c'est rare, mais j'ai eu tort... et Mihail avait raison... oui (ouah, ça fait mal d'avouer ! ça fait mal au ventre et ça pique la tête !...).

Quoi qu'il en soit, Mihail et moi avons de la chance. Nous arrivont le bon jour de la semaine pour prendre ce train, un samedi et il reste des places.
Petit dilemne vite régler à la gare, dans quelle classe allons nous voyager ? Il y'en a cinq. On choisit en toute logique la moins chère. En plus elle s'appelle la classe "touriste", c'est ce qu'on est j'crois : Nickel !

Trente Pesos pour faire pas moins de mille kilomètres, qui dit mieux ?(pour savoir combien ça fais en euros, on divise par 4,5 avec son petit cerveau).

Sur le quai, on est un peu dans l'expectative. Quelle gueule il à, ce bon "Tren Patagônico"?
On attend, une petite demi heure... autour de nous de plus en plus de monde arrive, des centaines de gens se massent, pour monter à bord du vaisseau intergalactique. La foule est assez bigarrée, des indiens (beaucoup. Ben oui, c'est pas chère !), des gamins en colonies de vacances, des marchands qui vont on sait où pour vendre on ne sait quoi et... pas un seul occidental, en tout cas on les voit pas !

On se croirait un peu dans "Star Wars" sur la planète de Luke Skywalker, avec tout ces gens "pas comme toi".

Haha !

Et donc, là tu commence à te dire :
-"Je crois que je vais faire un truc que les autres voyageurs ne font pas des masses !"

Petite fièrté mal placée d'Européen en manque de folklore, passons.
Et voilà qu'il arrive ! Le gros coco que c'est ! ohohoh...


Le coco eh !

Lentement, très lentement, un monstre d'acier, au moins cinquante ans au compteur et pas mal de rides, se déroule devant nous... Deux locomotives diesels, suivient d'un wagon cinéma, puis de la première classe, du restaurant, de la seconde classe, puis viennent les troisièmes classes et quatrièmes classes, on attend... Et finalement c'est notre tour, la classe "touriste". D'accord.


Le cinoche le plus moderne du monde.
(vous ne rêvez pas, c'est un écran 16:9 !)


La classe touriste, jolie nom pour désigner la "classe-rien-du-tout-mange-tes-crottes-de-nez".

-"Trente pesos pour aller des Andes jusqu'à la côte, tu disais ?" On comprend.

Mihail et moi on entre dans la bête, on est... comme des gosses ! Sourire radieux, inutile de se parler pour comprendre ce que l'un et l'autre pense : on a trouvé LE plan mortel pour voyager en Argentine ! On va passer plus de dix heures au coeur d'un moment important de la vie paisible des patagoniens : le voyage en "tren patagônico", pour retourner de la montagne et des stations touristiques, où les gens vendent leurs petits bijoux artisanaux et autres menus choses, au "pueblito" perdus en pleine Pampa.

Sur le quai les gens sont heureux, certes, de voir leur bon vieux transport arriver en gare, mais pas étonnés pour autant. Certains l'utilise toute les semaines pour leur petits boulots, ça se voit.


Le restaurant, pas mauvais.
Et puis y a des bonhommes déguisés comme à Mc Do.


L'intérieur est tout ce qu'il y a de plus rustique. Pour ce qui est de notre wagon en tout cas !
Des banquettes dures nous acceuils, on est serrés, il fait très chaud, ça ne sent pas très bon... En même temps, je dis ça maintenant alors que ces détails ne m'ont absoluments pas marqués sur le coup, tant l'éxcitation et le sentiment de nouveauté l'emportaient sur la moindre mauvaise impréssion. En fait d'éxcitation, la joie et le bonne humeur tout simplement ("le" bonne humeur... N'importe quoi, ces foutus yankees ont déteints sur moi...).

Et c'est partis !


Moi, dans le corail Gueugnon/Berkc plage


En tout cas, on nous a pas mentis, c'est vrai que c'est un wagon "parfait-parfait" pour le tourisme (le "parfait-parfait", j'ai pas fais éxprès de l'écrire mais je trouve que ça rend bien), ben oui, t'as pas de place pour t'assoir (comment ça s'écrit déja "s'assoir"? je sais que il' y a un truc qui cloche là...) donc tu as le temps de regarder ce qui se passe autour de toi, plutôt que de dormir comme un pingouin; si tu veux acheter des souvenirs, ben tout le monde en as à te vendre, suffit de demander hein, le mec si il faut il te vend son t'shirt "coca cola" des années '70, ou la casquette mickey de son fils des 80's, pour le coup vus qu'c'est son fils c'est moins vieux...

Oui, parceque là évidemment, les gens avec qui Mihail et moi avons voyagé n'étaient pas exactement le genre "propriétaire terrien" comme t'en trouve du côté de Monaco ou de Buckingham...
Le hic (qui n'en est pas un, vous allez voir), à ce propos, ce fût une rencontre entre deux rames du train. Deux jeunes indiens sont assis par terre à siroter des bières en jouant de la guitare...
Ils ont des bonnes têtes, au début, je ne fais pas attention à eux, je suis bien trop occupé à observer, filmer, photographier le paysage de west-ern qui défile sous nos yeux, les montagnes qui s'éloigne, les ravins, au fond desquels coules des rio bleu azur ou vert émeraudes, les chevaux en liberté avec leur poulains, les guanacos, les collines de la pampa qui réappairaissent peu à peu, le désert qui reprend ces droits alors que les Andes s'évanouissent au loin...


Le train quitte les Andes...
Et non, cette photo n'est pas de moi*.


-"Oh, regarde Mihail, des poules !"
(clique sur l'image pour la rendre grande)


YIIiiiiiiiiipiiiiiiiiiiiie !!!! YIIIIIIIIiiiiiiiiihAAaaaaaaaaaaaaaa !!!!

Je jure que c'est le genre de cris que tu as du mal à pas pousser quand tu vis ça; donc tu les pousses !
En plus les portes de sorties du train sont constamment ouvertes, alors tu te tiens comme ça, à l'éxterieur du train, tu guettes si des fois des desperados attendrais pas en haut d'une colline pour attaquer le convoit ! Le rêve.
Et puis derrière toi, les deux jeunes indiens qui jouent de la guitare en chantant dans un mélange d'espagnole et de leur langue ! Je les observes, ils m'invitent tout de siute à m'assoir avec eux. On comence à parler, ils m'éxpliquent que comme tout les indiens de Patagonie, ils sont Mapuches.

Et fiers.


Le pays Mapuech, la "Pampa", les gars...


Ils sont habillés bien grunge, avec des tatouages qui symbolisent leur peuple, leur racine et leur inssoumission. Ce que je disais à propos des propriétaires juste avant, c'esst que justement, ce sont eux les vrais maître de la terre sur laquelle je me balade, pas les têtes couronnées de l'internationale foncière et ils ne s'privent pas de me le rappeler. Ils me parlent du général Roca, celui qui les à soit disant "pacifier" dans le coin, mais eux ,ils ne le seront jamais, soumis, ils vivent chez eux et ce salaud de soudard n'a fait que perpétrer un génocide.

J'avais remarqué que dans chaques villes où nous nous étions baladé dans les Andes, beaucoup de rues ou de places portent le nom de ce triste militaire. Toutes sont taguées, sous le nom de Roca est systématiquement écrit "genocid", "nacion Mapuche", "independencia"...
A Barrilloche, une statue du Général est quasiment entièrement peinte en rouge, son socle entièrement tagué. Héros pour les uns, monstre pour les autres.

Pour ma part, je le considèrerait à présent comme un monstre, je crois plus les Mapuches que le gouvernement Argentin, qui, comme tout les gouvernements du monde fait ériger des monuments en l'honneur de bouchers, histoire de nous montrer quel exemple les peuples de la terre devraient suivre... (après vérification, c'est clair, ce Roca est un bel exemple de ce que la Terre a put porter comme ordures dans cette région du monde).

Et puis ils en viennent à m'éxpliquer d'où à où, leur terres s'étendent. Ouah la vache ! C'est vraiment toute la Patagonie, argentine et chilienne, qui appartient aux Mapuches.
Et ils voyagent avec moi, en classe touriste... dans des conditions de m****. De toute manière, il ne faut pas être indien en Amérique du Sud. Leur histoire n'est qu'une suite de tragédie et d'asservissement et ça n'est pas terminé, loin s'en faut.
Ils me font boire de leur bière, ils sont visiblement contents de me parler de leurs origines; c'est autre chose que d'écouter baver un breton, un basque ou un corse, sur leur tristes conditions de peuples asservis, alors qu'ils profitent pleinement des richesses du même système qui as et qui continus à écraser les indiens d'Amérique Latine... Excusez moi, amis bretons, basques et corses, mais c'est comme ça, vous n'êtes plus des indiens depuis longtemps maintenant.

Après cette discussion, mes deux nouveaux copains me proposent de les photographier et de les filmer pendant qu'ils chantent.

Je m'éxécute, ça commence, ça tourne... et là, Raaaaaaaaaaaaaaah !

Cauchemar technologique à deux balles : ma caméra tombe en panne !
Je suis hyper gêné, parceque j'ai commencé à les prendre en film et ils ont commencé à chanter! Du coup je ne dis rien et fait comme si ça tournait... et puis je ne les intéromperait pour rien au monde, ils chantent comme des casserolles, mais ce sont des chants mapuches qu'ils ont écrits eux même et ils les chantent en fermant les yeux. Ils croient en ce qu'ils chantent, tout ce que je comprend, c'est qu'ils font ça avec leur tripes; devant un inconnu qui pourrait aussi bien en avoir rien à faire de leur histoire... Et puis parfois y'a un mot en espagnol qui revient, "nacion Mapuech". Et je peux vous dire qu'ils n'hésitent pas à appuyer dessus convenablement, comme si ils parlaient d'une fille ou je ne sais quoi.

Merci.

Au fur et à mesure que les gars envoient la musique, d'autres personnes viennent dans l'entre deux rame pour les écouter, des enfants indiens, des mamans et des Argentins pur souche pas beaucoup plus richous que les autres.

Au milieu de tout ça, y'a moi, avec ma caméra pointée sur les musiciens, mais dont l'écran est éteint, j'ai l'air fin, surtout que les enfants hésitent pas à me poser des questions à ce propos...

D'habitude (et je fais ça depuis que je suis en Amérique), quand je ne veux pas répondre ou engager une discussion avec quelqu'un, je fais le con en mimant une sourdité inéxistante : je regarde la personne qui me parle bien dans les yeux et je me touche l'oreille, manière de dire: -"Désolé mais j'suis sourd comme un pot, mon pote".

Sauf que là j'étais en train d'écouter des types chanter, donc pas question d'envoyer les minots paître en faisant le sourdingue.

Nouvelle technique : on ne répond pas, ils n'éxistent pas plus que les moucherons qui volent au dessus de nos têtes, seul les chanteurs importes. Bon, c'est pas sympa mais ça fonctionne.

Enfin, quoiqu'il en soit et l'humour mis à part, le moment est fort, balèze. Un train qui fonce pour nulle part au milieu de la poussière du désert, les indiens qui chantent que cette poussière est à eux... Et moi, qui vais passer l'une des plus belles nuits de ma vie.

Tout simplement.

Aprés ça, je passe mon temps à errer dans ce train fantôme, les rames -toutes sans éxception, datent des 50's ou des 60's. Rien qu'au tons des couleurs (de l'imitation "bois" en plastique marron, du vert moquette, du bleu super passé) qui ornent l'ensemble de la bête, on pourrait dater le train plus précisemment qu'en l'analysant au carbone 14. Ca me rappel les bateux "Insula Oya 2" et la "Vendée" que je prenais pour aller à l'Île d'Yeu, avant.

Et puis, petit à petit, le rythme doux et repétitf du train prend le relais. Les gens prennent leurs aises, leur petites habitudes de voyageurs. Les bébés arrêtent de pleurer et dorment, les hommes installent des couvertures pour leur familles, les deux indiens boivent de la bière et moi, moi je suis sur le bord du train, hypnotisé par le paysage, détendu, je ne pense à rien d'autre qu'à tout ce que je pourrais faire si je m'arrêtais là, dans ces étendues gigantesques... Gaucho.
Je rêve les yeux ouverts, je vole au dessus de la Pampa... Je suis dans le "Galaxy Express"...



*: Parce que j'ai rien dit jusque là à propos d'une catastrophe technologique qui m'est tombée sur le coin de la bouche... Quand j'étais à Ushuaïa, les cartes mémoires de ma p'tite caméra étaient pleines. Pour les vidées j'ai demandé à un pote de les graver sur DVD, ce qu'il à fait... Dans l'affaire, j'ai perdus des vidéos (dont une à laquelle je tenais enormément puisque je filmais d'un bout à l'autre du train alors qu'il était en marche). Je suis tombé sur le poteau rose trop tard, j'ai beaucoup perdus dans l'affaire. ON EN PARLE PLUS, OK ????

Et le "poteau rose" c'est une blague, hein, je sais comment ça s'écrit...

vendredi 11 janvier 2008

En dessous de tout

Hey !

Ouhla !!

J'ai pas écris une ligne sur le blog depuis une bonne vingtaine de jours maintenant ! C'est pas bien ! Je sais pas pourquoi... Me demandez pas, ça sert à rien !
Contexte: Je suis de retour à São Paulo depuis vendredi dernier et c'est pas si mal finalement... Je veux dire, le confort materiel, savoir où que tu dors ce soir, savoir quoi que tu vas manger...

Et puis il y'a aussi le fait que je sois bien malade. Je pense que c'est bien mieux d'être bien malade quand on est bien à la maison...

...

...

...Bon aller...

D'accord,

Je m'éxcuse...

Ouf, c'est fait, j'me sens mieux!

Héhé!


Oui, c'est pas bien de commencer une histoire et de pas la finir, ça excite les enfants et plus personne arrive à dormir dans la chaumière; et puis on se demande ce qui va arriver ensuite, quelles genres d'aventures notre héros (oui oui, c'est moi le héros) va t'il vivre ?...

C'est complétement obsédant quoi ! Le genre de trucs qui te coupe avec la réalité ! Tu te mord la langue en mangeant, tu mets ton fils dans le micro-ondes... Olalala c'est dangereux quand t'y pense !

Alors vraiment : sorry, sorry ! (désolé pour toute les langues auto-mordues)

Je suis vraiment aller en-dessous de tout. Hey ! Attention ! Je veux pas dire que je suis en dessous de tout, non, je suis aller en dessous de tout, au sud du monde, quoi. Ushuaïa, la Patagonie, les pingouins, la Terre de Feu... Vous vous souvenez que c'était mon objectif ?

Eh ben je l'ai fait, boys'n girls !

Pour preuve un brouillons que j'avais écrit là bas, le jour d'avant Noël, voici :

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Et voila !

Ayé, c'est fait j'y suis ! À nous deux, Ushuaïa !

J'ai fait ce que j'ai dit que je ferais, demain c'est noël, et je vais le passer dans la ville la plus septetrionnale du monde !

Qu'est ce que ça fait ? Eh ben, j'ai l'impression d'être dans un vieux flim, où l'action se déroule à bord d'un vieux paquebot de croisière ou quelque chose comme ça... Toute le journée, je croise des gens un peu fantômatiques qui, comme moi, finissent ici leur voyage, ou le commencent. D'où un sentiment étrange de proximité entre voyageurs. Certains rêves de leur futures destination, d'autres méditent sur le chemin accomplit. Et puis, je ne suis pas mécontent de me poser enfin pour plus de quatre jours dans le même endroit, ça fait du bien, c'est plus l'ésprit vacances...

Je me suis fait un nouveau pote, un américain, encore. Il s'appel Noël, il à une grosse barbe et pas mal d'embonpoint. Je me demande si je ne traîne pas tout simplement avec le père noël en personne, ou son fils !
Mon pote le père Noël
http://luckofseven.com/
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Voilà, je n'avais pas écrit grand chose, certes. Je ne me souviens plus très bien pourquoi je m'étais intérrompus, mais il me semble que c'était justement mon copain Noël qui me réclamait, pour aller manger un truc sûrement.

Au passage, voici le lien vers la vidéo de mon Noël :

http://luckofseven.com/vlog/episode_35

C'est long à chargé mais ça vaut le détour !