lundi 21 janvier 2008

Prend ton sac et tire toi !


Depuis quelques jours maintenant, une chose, ou plutôt une obsession me taraude, me trottine dans la caboche...

M'en aller.

Ouais mais,

Où ? Combien de temps ? Comment ?

Où : au nord.

Combien de temps : autant qu'il le faudra.

Comment : ...Ah...oui... ça c'est une bonne question.

J'ai plus un rond. Il faut dire que j'ai claqué un peu à la manière de Barry Lindon, dans le film éponyme de Kubrick...

Bon, pas exactement comme Barry Lindon, disons que j'ai pas acheté de château style "rennaissance" dans le Yorkshire ou le Sussex... Mais quand même, le voyage en Argentine, les gauchos, les indiens, les baleines et la fin du monde, ça à un prix. Surtout pour un jeune étudiant de socio comme moi.
Evidemment, me plaindre est un peu déplacé, je vous l'accorde. Je vis au Brésil, il fait beau, je mange bien, je fais la fête, c'est les vacances... Et vous vous êtes en France, il pleut et il fait froid, le travail est dur, y'a pas de petit singes dans les arbres et l'éxtrême droite est au pouvoir (désolé, mais quand parfois le pays me manque, je m'en fais une image bien sordide de manière à me regonfler les cocos).

Alors trêves de jérémiades...

...vous avez assez à faire avec les étudiants qu'y'a au bled... Je rigole. A ce propos, j'aimerais bien qu'on m'attende pour le Grand Soir, ou le Petit Matin, peu m'importe.

(Vous allez pas me croire mais là, en écrivant, j'écoute "Take On Me" de Aha à fond les ballons. Parfois je fais une vrai teen des "Année Collèges" moi ! [bon après y'a du Tom Waits, "Closing Time", j'rétablis la balance])

Bref, j'aimerais bien "prendre l'oseille et me tirer", mais sans oseille, que dis-je, sans flouze, comment vais-je bien pouvoir me tirer, que dis-je, prendre le large ?

Eh bin en stop, pardi !

Mon sac, ma trogne et hop !

Oui, demain je me casse de São Paulo en stop, à la fraîche, tranquille.

-"Ouaich", comme on dit dans l'16° arrondar' de Panam.

Et pour ce qui est de la couche (là où qu'tu dors), je m'arrange avec les copains de "couch surfing", le site qui référence tout les gens prêts à acceuillir les voyageurs, les vagabonds, les artistes (bââââââ, c'est un peu sale tout ça non ?).

Voilà mon plan : demain, je pars au marché d'intérêt nationale de São Paulo et là, je cherche un "camionheros" qui m'embarque pour Brasilia -pas la porte d'à côté, puisque c'est en gros à 2000 bornes de ma coquille de noix.

Mais peut être vais-je devoir me contenter de moins pour la première étape, surtout ne pas faire de plan sur la comète. Je sais que les routes brésiliennes sont peu empruntées, que donc il va peut être me falloir plus de patience que je ne l'imagine.
En fait mon premier objectif de balade sera de relier la ville de Xinguara, dans l'état du Para, [pas mal] au nord de Brasilia. Là bas, j'aimerais beaucoup faire la rencontre d'un religieux bénédictin qui est avocat et qui défend depuis une trentaine d'années les intérêts des Paysans Sans Terre de la région. Depuis octobre dernier sa tête est mise à prix, trois hommes ont été engagés pour l'abattre. Si vous voulez en savoir d'avantage sur ses problèmes, je vous invite à aller sur le site d'Amnesty en cliquant là.

Les temps sont durs et faire la rencontre d'un homme aussi courageux et aussi généreux ne peut que me grandir mais aussi -et c'est ce que j'attend le plus de cette possible rencontre, me rassurer sur la nature humaine.

Pas que je sois complètement péssimiste, mon voyage en Argentine fût à ce titre une grande source d'éspoir pour moi, mais mon caractère fait que j'éprouve un constant besoin de preuves quant au fais qu'il éxiste des âmes charitables en ce [bien] bas monde.

Et puis la déglingue, c'est important, donc la perspective de partir un peu à l'arrache dans un pays qui est encore plus à l'arrache, moi je dis :
- "Banco ! c'est où qu'on signe Eddy ?"(Barclay, bien entendus).

Voilà pour ma première étape. J'éspère y arriver, le chemin est long, mais après tout j'ai bien réussi à descendre jusqu'à Ushuaïa...

Evidemment, descendre au sud c'est plus facile que de monter au nord, ça fait une sacrée côte jusque là bas !

AH !

AH !

Et puis après ?

Eh ben, heu... je sais pas donnez moi des idées !

Dites moi où que c'est bien !

Donnez moi des adresses d'ailleurs, si quelqu'un en as.

Je veux dire, là région où j'ai décidé d'aller c'est vaste, hein, en soit dire "-Je vais au nord du Brésil", c'est comme dire, "-Demain je pars en Sibérie visiter la côte d'azur..."

C'est exactement ça, voilà, j'ai trouvé : aller dans le Nordeste du Brasil c'est comme visiter les Alpes dans les Îles Falkland.

Parceque c'est un peu grand, v'voyez...

Plus sérieusement je ne sais pas si je préfère la côte ou l'Amazonie... Recife ou Manaus et plus encore...

Wouuuuuuuuuuuuuuuhouuuuuuuuuuuuuu !!

LIBERTE JE T'AIME !!!

CIAO !

(J'suis un peu éxcité parceque j'ai finis d'écrire ce post en écoutant la reprise de la chanson des "Ramones", nommée "Somebody Put Something In My Drink" par les "Children Of Bodom", une tuerie...)

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