mardi 13 mai 2008

"L'impossibilité du deuil ou l'éternel retour", ou encore "tristesse et ressentiments", ou bien "joie et nostalgie" et caetera, et caetera...



Ouah, ça c'est du titre de post !

C'est genre du sérieux quoi... Et c'est vrai que ça l'est. Ce voyage fait en stop à travers mon nouveau pays fût une autre paire de manche que la "balade" de l'épisode Argentin...

Pour plein de raisons. En un mot, ce treck à travers le Brésil et surtout la manière dont je l'ai fais, aura permis une véritable rencontre entre lui et moi, du moins je le ressens comme ça. Alors tu peux trouver ça un peu présomptueux, je veux dire par là, un peu crâne de ma part; mais c'est la vérité, j'te jure. Je vois plus les choses qui m'entourent de la même manière maintenant. Du moins en ce qui concerne le Brésil; rassure toi : je n'ai pas changé, ou bien ça se voit pas. Disons que j'ai gagné pas mal de "points d'expérience" en peu de temps. J'ai changé de level (comme on dit dans les jeux de rôles sur playstation) ! Juges en par toi même:


Direction Recife
envoyé par plopon

Cette petite vidéo, tu vois, elle est assez représentative de ce que j'éssaie de t'éxpliquer... Voyons voir...

Prenons simplement le contexte, oublions les émotions diverses, qui jaillissent de ces images quand je les regardes.

Après plusieurs jours de galères, je suis enfin dans un camion, direction Recife (du moins c'est ce que je crois - depuis peu j'ai appris à n'être plus sûr de rien). Devant moi la route s'étend à l'infini, il fait beau. C'est la première fois de ma vie que je goûte à cet air nouveau, celui des régions semi-arrides du Pernambouc et du Paraiba et, bien que sur le coup je ne sente pas la différence, aujourd'hui, je pense mieux comprendre l'éxpréssion "changer d'air". Quand on dit ça, mais sûrement le sait tu déjà et peut être est-ce moi qui ne suit pas observateur, on le pense vraiment, l'air change. Pas seulement en chaud ou en froid, il change de goût, il ne dit pas les même choses, ne rend pas les mêmes ambiances : il y a plusieurs airs, comme on est tout plein d'individus propres...
Bref.

La radio chante les même rengaines depuis maintenant presque plus de 24 heures que je suis dans l'engin, avec mon bon ami Saulo qui a daigné m'embarquer un peu dans sa galère et par la même me sortir de la mienne, nous écoutons ces chansons et je les chante presque par coeur maintenant (ou du moins je les ânonnes approximativement). Ce cd que nous écoutons, c'est mon amie Socorro qui me l'a donné, j'ai rencontré cette dame qui s'était prise d'affection pour moi alors que j'étais à Brasilia, lors d'un concert de violon à domicile. Le concert, c'était mon hôte là bas, Thiago, qui le donnait pour une petite troupe de madames. Toutes femmes d'anciens diplomates brésiliens à la retraite, autant dire que j'étais dans "la haute".
Si elle avait eu cinquante ans de moins, ma petite Socorro, p'têt bien qu'une gentille petite amourette aurait pu naître entre nous deux. Non contente de rentrer chez elle pour aller me chercher des cadeaux, elle avait quand même entonnée la chanson "Le Métèque" de Moustaki en mon honneur...
Enfin, quelques jours plus tard, me voilà dans un camion, en train de foncer au milieu de nulle part en écoutant ce son. Mon camionneur en connaît les paroles par coeur (ce sont les grands classiques du carnaval carioca, tout brésilien qui se respecte connaît ça par coeur) mais pas l'origine, un appartement bourgeois de la Capitale Fédérale.


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